mardi 28 septembre 2010

Nourrir son monde

Le Musée de la civilisation cherche des photos de famille
C'est pour leur exposition: "Nourrir son monde"

En allant sur le site de l'exposition, on peut voir des familles de partout dans le monde photographiées avec la nourriture de la semaine devant eux.

Ces photos parlent beaucoup je trouve. Elles sont très touchantes même.

Faudrait que je fasse ça. Ma smala photographiée autour de l'épicerie de la semaine...

vendredi 24 septembre 2010

Je t'ai raconté cette histoire, Annie?

À mon retour du demi-marathon de Montréal, j’ai dû faire un immense détour en transport en commun pour rentrer chez moi et éviter les rues barrées. J’étais fatiguée. Dans l’autobus, je m’étais assise sur un banc seul tout près d’une fenêtre. Deux arrêts plus loin, une petite vieille, vraiment vieille, genre 92 ans, tenant deux sacs d’épicerie, monte.

Plus un seul banc. Personne qui cèdait sa place. Alors je me suis levée sur mes jambes fatiguées de fille qui venait de courir 21,1 km.

-Voulez-vous vous asseoir? que je lui ai demandé.
-Vous êtes très gentille. Vraiment c’est très gentil.

Elle s’est assise tout en continuant à me dire que j’étais vraiment très gentille alors que je lui répondais que non voyons pas du tout c’était tout naturel. Elle s’est mise à fouiller dans ses sacs.

- Tenez, qu’elle m’a dit en me tendant une boîte de biscuits. C’est pour vous remercier pour la place.
- Non, je vous en prie, ce n’est pas nécessaire. C’est normal.
- Bon, a-t-elle répondu en rangeant sa boîte de biscuits.

Dès l’instant de mon refus, je me suis mise à me questionner. Elle était mignonne, la vieille. Ça lui aurait fait plaisir, j’en suis certaine que j’accepte ses biscuits. En même temps, ç’aurait été ridicule : une petite vieille de 92 ans dans l’autobus qui fait son épicerie, forcément, ça ne peut pas être très riche. Et puis, de toute façon, j’avais un repas qui m’attendait à la maison. Et puis, qu’est-ce qu’auraient dit les autres passagers si j’avais accepté les biscuits de la vieille. Ils m’auraient peut-être jugée, cru que j’étais une voleuse de petite vieille. Ah et puis, j’étais fatiguée. Vraiment trop fatiguée après tous ces kilomètres courus pour ce combat psychologique.

- Vous êtes certaine? me demande-t-elle encore,.
- Oui, oui. Je vais rejoindre mon mari et mes enfants et nous allons dîner ensemble. Autrement dit, ma petite madame, ça suffit.
- Vous avez combien d’enfants? qu’elle me demande.
- Quatre.
- C’est bien, m’a-t-elle répondu pas impressionnée du tout.

Elle a continué à me parler tout le long du trajet. Je faisais un effort surhumain pour l’écouter. Je voulais l’écouter. Je me disais que j’étais peut-être la seule personne avec qui elle parlerait aujourd’hui. Ils sont souvent si seuls nos vieux. En même, temps fatiguée, je te dis. Elle m’a raconté que ses voisins algériens avaient une petite fille de deux ans bien mignonne et est-ce que j’en avais une fille parmi mes quatre et qu’elle était allée sur Saint-Hubert faire ses courses que ça passait le temps de sortir le dimanche comme ça et regardez les fraises que j’ai trouvé à l’épicerie et la belle pizza 4,99$ pour cette belle pizza avec des ingrédients bien frais fait maison oui vraiment elle avait fait une bonne affaire.

Je faisais beaucoup d’efforts pour lui répondre. Fatiguée, je te dis. J’écoutais, je souriais le plus sincèrement du monde. J’ai acquiescé à l’excellente pizza vraiment un bon prix.

Elle s’est tue et s’est mise à fouiller encore une fois dans ses sacs.

- Tenez, qu’elle me dit. Une pizza pour votre dîner.

Bon, elle recommençait. Je lui ai fait signe que non de la tête. Vraiment très gentil mais ce n’était pas nécessaire gardez-la s’il vous plaît. Beaucoup d’effort pour lui parler. Tenace la vieille ne voulait rien comprendre. Puis j’ai commencé à voir des petits points noirs. Genre dans quelques minutes je vais m’évanouir. Je savais que je devais m’asseoir. Fatiguée, je te dis. Il me restait encore quelques arrêts avant le mien et de plus en plus de petits points noirs et les jambes de plus en plus molles. Pas pour demander à la petite vieille de me redonner ma place. Pas pour m’évanouir non plus dans l’autobus. Alors j’ai demandé au monsieur devant la petite dame de s’il vous plaît me laisser m’asseoir je ne me sens pas très bien je viens de faire de demi-marathon de Montréal et s’il vous plaît j’ai vraiment besoin de m’asseoir.

- Vous auriez dû me le dire avant, m'a dit celui qui cédait sa place en se bombant le torse.

Et la petite vieille de me tapoter la main en disant qu’il ne fallait pas céder sa place quand on n’en était pas capable. Puis elle est sortie, avec ses sacs et sa pizza, en me remerciant encore pour la place mais que vraiment je n’aurais pas dû.

J’ai ouvert la fenêtre toute grande et j’ai respiré à fond pour chasser les petits points noirs de devant mes yeux. Je me suis dit que quand j’aurais dû temps, quand je ne serai plus aussi occupée par toute ma vie, que ce serait vraiment bien de faire du bénévolat. Allez dîner avec des vieux, genre, leur tenir compagnie. Leur faire un peu de bouffe, pourquoi pas.

En titubant, je me suis rendue jusqu’à chez-moi. Impossible de trouver mes clés, trop long, j’ai sonné, mon homme a répondu. J'ai déambulé à l'aveugle jusqu’à notre chambre et je me suis écroulée sur mon lit alors qu’il faisait de plus en plus noir devant mes yeux.

- Ça va? me demande celui qui ne comprend toujours pas pourquoi je me tue à courir.
- Oui. Mais apporte-moi un grand verre d’eau. Et ce soir, je ne fais pas le souper.

On commande de la pizza.

mercredi 22 septembre 2010

Le projet

Avec ma maison,
depuis quelques temps, j'ai une relation amour/haine.

Quand on a acheté, nous n'avions pas d'enfants. On avait l'impression d'emménager dans un palais. Je veux dire, il y a avait des pièces vides. V-i-d-e-s, peux-tu croire ça Madeleine?

Puis les enfants se sont ajoutés. Et les objets qui viennent avec. Mettons que ça te rempli des pièces. Ça te les déborde même à vrai dire.

Mais on veut élever nos enfants en ville. On aime notre quartier. On n'a pas envie de changer les boys d'école. Bien sûr, on a regardé les maisons à vendre dans le coin. Les maisons plus grandes, donc plus chères. Tellement beaucoup plus chères!

En même temps, c'est qu'on s'y est attachés à cette maison. Tous nos enfants ont grandi ici, j'en ai même trois qui sont nés juste en haut, dans notre chambre.

Alors depuis trois ans au moins qu'on gosse. On déménage? On rénove? On endure la maison comme ça et peut-être que ça va se régler tout seul?

On végète.

Puis cet été, en vacances, on habitait dans une maison de rêve.
Avec une cuisine grande comme ça. Et un four encastré. Et des tas de chambres. De la lumière et de l'espace.

On dirait que lorsque je suis revenue à la maison, je me suis aperçue à quel point j'y étouffe. À quel point on endure des non sens qu'on finit par ne plus voir, mais qui minent notre espace vital.

Y'a des pièces que je ne peux plus sentir Madeleine, ma cuisine par exemple. Je rêve aussi d'un coin à moi, un endroit ou mon chum et moi, on pourrait prendre l'apéro avec nos journaux sans avoir un seul jouet dans notre champ de vision. Et j'ai l'goût que les enfants aillent de la place. Leur place.

Je veux du beau. De l'espace. De la lumière. Et puis tant qu'à faire, pourquoi pas une salle de lavage à l'étage et une toilette où je n'ai pas les genoux dans la porte lorsque j'y trône.

Alors on a pris notre décision.

Il n'y aura pas de déménagement. On a choisi de changer la maison boutte pour boutte.

Cet été, on agrandit.

Ouais.

On a déjà contacté des entrepreneurs. On doit s'asseoir tous ensemble d'ici quelques semaines.

C'est juste une maison, mais comment te dire... Je trouve que c'est un foutu de beau projet. Qui me transporte autant que celui d'écrire un livre ou d'avoir un autre bébé ou de partir 6 mois à l'étranger avec la smala.

Tout ça pour te dire Madeleine que j'inaugure aujourd'hui un nouveau libellé.

mercredi 15 septembre 2010

Top là!

J'ai quatre enfants.
J’en ai une qui n’en a jamais assez de moi.
Un qui me demande toujours des câlins.
Un autre qui veut absolument son bec avant de filer à l’école.
Et puis j’en ai un qui se raidit.

Oh, ce n’est pas arrivé du jour au lendemain, mais mon garçon ne veut plus que je l’embrasse quand je le dépose à l’école.

Le matin, c’est moi qui suis en charge. Je me lève la première. Je les réveille. Je prépare leurs déjeuners. Pendant qu’ils mangent je fais leurs lunchs. Ensuite je m’assure que leurs dents soient brossées, leurs mains propres, leurs vêtements frais et leurs cheveux à peu près coiffés.

Voilà à quoi sert une mère et je suis la leur.

Je leur donne chacun leur sac à dos et chacun leur boîte à lunch. Puis nous quittons pour l’école.

Arrivés près de la cour de récréation, je sors de l’auto, leur ouvre la porte, leur remet à tour de rôle leur sac d'école, puis leur boîte à lunch. Et je serre leurs têtes contre moi et leur glisse un bec sur la tempe.
Bonne journée!
Mais mon fils, le grand, dès la rentrée j’ai senti qu’il se raidissait. Une mère sait remarquer ce genre de choses. Pas qu’il me repoussait. Ou qu’il rouspétait. Non, il se raidissait. Quand je lui donnais le bec.

C’est normal. Il a neuf ans dans quelques jours. Recevoir un bec de sa mère. Devant la cour d’école en plus. Je comprends ça. Totalement. J’ai arrêté. Plus de bec. Juste
Bonne journée Éloi!

Normal.
Éloi et moi, 2002

Quand même. Je regardais mon petit jeune homme se diriger vers ses amis et je me disais que je n’avais pas eu assez de lui. Assez de son odeur. Assez de croquer son petit corps. Assez flatté son dos. Assez donné de becs. Mon aîné à qui j’ai peut-être, des fois, demandé de grandir trop vite.

Voilà qu’on dirait qu’il le faisait tout d’un coup, grandir. Alors que cette fois-ci, je ne lui avais rien demandé du tout. Juste ce petit bec sur la tempe.

L’autre matin, cette idée.

Arrivés près de la cour d’école, je suis sortie de l’auto, je leur ai ouvert la porte, leur ai remis à tour de rôle leur sac d'école, puis leur boîte à lunch. J’ai serré contre moi la tête de mon sept ans et je lui ai glissé un bec sur la tempe.

Puis, je me suis tournée vers mon grand. Mes yeux dans les siens, j’ai levé ma main bien droite devant lui.
Éloi! Tape là-dedans.

Ses yeux riaient. Il a tapé là-dedans.
Bonne journée maman!

Alors depuis ce temps là, chaque matin :
Éloi! Tape là-dedans.

Le plus souvent maintenant c’est seulement :
Éloi!

Avec ma main levée bien droite devant lui.

Puis ce matin, nous étions en retard. Arrivés à la cour d’école alors que la cloche avait déjà sonnée. Je suis vite sortie de l’auto, je leur ai ouvert la porte, leur ai remis vite leur sac d'école, puis leur boîte à lunch. Ils ont filé.

Et juste au moment où je m’apprêtais à entrer dans l’auto :
Maman!

C'était Éloi qui revenait vers moi en courant. Sa main de petit homme levée bien droite dans les airs.

Top là mon fils.

lundi 13 septembre 2010

L'eau et le feu

Dimanche, il pleuvait. C'était gris. C'était frais.

J'ai donné un cours de lavage aux deux grands. Mettre les draps dans la cuve, verser le savon, tourner et appuyer sur les boutons, regarder l'eau tomber en chute. Sortir les draps mouillés pour les mettre à sécher. Un jeu d'enfants.

Gérer l'eau.

Après, on a fait des pêches dans le sirop avec trois derniers paniers de la saison dénichés au amrché du coin. Les enfants ont épluché les fruits blanchis, les ont coupés en quartiers, les ont mis dans les pots chauds et ont versé le sirop bouillant. Prudemment. Pendant ce temps-là, j'ai rempli des chaudrons, allumés des ronds, stérilisé avant d'enligner mes pots brûlants sur le comptoir.

Gérer l'eau, gérer le feu.

Quand les petits ont fait la sieste, j'ai préparé une sauce à spaghetti. Bien saisir tous les ingrédients mûrs d'automne avant de les jeter dans le gros chaudron. Laisser mijoter. Mijoter un peut trop fort. La sauce qui colle au fond et moi, comme une imbécile, qui gratte le fond bien comme il faut. Alors goût prononcé de fumée dans la sauce à spagh.

Gérer le feu.

Pendant que je pêchais tous les petits morceaux carbonisés qui flottaient à la surface, le soleil est revenu nous chauffer un peu. On va au parc! se sont exclamés les enfants. Alors on est partis. Le ciel s'est rapidement recouvert et quelques gouttes nous sont tombés dessus.

Au tournant d'une rue, trois beaux gros camions de pompiers nous sont apparus. Pas d'incendie à combattre, juste des pompiers qui avaient envie de se dégourdir les jambes au terrain de basketball.

C'est beau un camion de pompier. C'est rouge. On a bien observé celui avec la grande échelle, le boyau bien attaché en avant, prêt à cracher sur son ennemi. On a vu les impers jaunes à l'intérieur, les casques aussi. Il se trouve qu'Achille est exactement de la même hauteur que la roue d'un camion de pompiers. Victor et Léopold ont jasé un brin avec celui qui veillait sur le matériel pendant que Rosanna et Achille s'amusaient à se battre dans l'herbe mouillée et que moi, je regardais les collègues de l'autre jouer avec le ballon orange. Le soleil a percé un tout petit peu à travers les nuages.

Le feu, l'eau.

Finalement, on est rentrés sous un début de pluie, retrouver notre sauce à la fumée. En chemin, on a remarqué que les feuilles des arbres sur notre rue commencent à changer de couleurs. Bientôt, ils vont s'embraser.



J'ai mis de l'eau dans un chaudron et j'ai allumé le feu pour faire cuire les pâtes pendant que les enfants se baignaient dans l'eau chaude pour laver leurs beaux petits corps de la tête au pied, parce que, après tout, c'était dimanche.

L'eau.

Le feu.

L'automne.

Vol. 1, No. 5

vendredi 10 septembre 2010

Sissi - AJOUT

On a un nouveau membre dans la famille.

Un poisson.

Oui Madeleine, tu as bien lu. Un os*** de poisson. En fait, je devrais plutôt dire un Combattant de Siam. Ou un Betta splendens, si tu veux.

Anyway, je te présente Sissi.

Ouan.

C'était la fête d'Ulysse et un petit ami est arrivé avec le poisson. Comme cadeau. Dans un genre de sac de lait tu sais.

Chic!

J'aurais aimé prendre en photo la gueule que j'avais quand j'ai vu le poisson. Pour documenter tout ça sur le blogue, tsé. J'imagine que c'est la joie qui m'envahissait qui m'a troublée l'esprit parce que pendant quelques instants, j'ai plus trop su où j'étais tu vois. Alors c'était un peu difficile pour moi de me tirer le portrait.

Tous (sur différents tons): Un poisson!
Chum (rire convivial): On n'a même pas d'aquarium, ah, ah, ah!
Mère de l'ami (enthousiaste): Oh! C'est vraiment pas compliqué un Betta, vous pouvez même le mettre dans un petit verre en attendant.
Ulysse: C'EST LE PLUS BEAU CADEAU DE TOUTE MA VIE!
Moi à chum (chuchotement dents serrées): Un pois-son? Chéri?
Ulysse: Je vais l'appeler Sissi!
Chum (montrant sa culture): Ouais fils, en l'honneur de la reine d'Autriche, ah, ah, ah!
Moi (espérant): Tu sais Ulysse, peut-être que l'ost..., euh peut-être que Sissi ne s'habituera pas à la maison, il me semble un peu piteux là.

Piteux, yeah right. In your frigging dreams!

Ainsi, depuis une semaine quand je fais la vaisselle (ie: très souvent ces temps-ci), le fringuant Sissi m'accompagne. Parce que vois tu, c'est sur le comptoir de la cuisine que l'aquarium du Combattant de Siam a élu domicile.

Un poisson.

Sissi.

Oublie les poules en ville ou les écureuils au vin blanc veux-tu. Tu crois que quelqu'un aurait une bonne recette de darnes de Betta?

*****
Madeleine ajoute:


Ah ben! Toi aussi un poisson?

Nous aussi. Même qu'on en a deux. Ça fait plus d'un an qu'on les a.

Deux o**** de poissons. Sauf qu'ils ne sont pas dans la cuisine, ils ont élu domicile dans le salon. Un vrai aquarium, avec un filtre et tout.

Au début, tu sais, les enfants étaient super contents. On en avait trois: Noir-noir, le poisson noire, Satipo, le poisson rouge, et Marguerite, le poisson rose. Et puis, évidemment, l'indifférence s'est installée.

Indifférence ou pas, on est toujours bien obligés de laver le p***** d'aquarium. Je dis "on", mais je devrais "lui" parce que c'est mon homme qui s'en charge, de moins en moins assidument d'ailleurs. Même que ça fait bien 3 ou 4 mois que l'aquarium n'a pas été changé.

Euh... la SPCA, elle se préoccupe des poissons négligés tu crois?

Ma relation envers les poissons s'est abruptement métamorphosée (d'indifférence à haine) l'année dernière, à la veille de partir en vacances. Parce que les poissons, tu vois, fallait bien qu'ils mangent pendant notre absence de 2 semaines! Demandez à un voisin? Tu aurais vu sa gueule: "Éric, ça te dérangerait pas de venir nourrir nos poissons deux fois par jour pendant deux semaines?" "On n'a pas le choix, avait dit Victor, il faut annuler les vacances!"

Euh... Nenon mon homme. Moi, je pars. Et les poissons, cristy, qu'ils se débrouillent.

Finalement, il existe des distributeurs automatiques pour bouffe. Alors depuis ce temps, même plus besoin de les nourrir.

C'est vachement agressif des poissons, tu sais. Non contents de leur petite nourriture quotidienne, nos poissons se mangent les uns les autres. En fait, le gros Satipo mangeait le petit Noirnoir. Ouain, vraiment dégueu. Si bien qu'un jour, Noirnoir n'avait plus de queue et ne pouvait plus s'orienter. Il fonçait dans la vitre, luttait pour atteindre sa bouffe. Ça faisait pitié.

"Faut que tu fasses quelque chose" ai-je dit à mon homme.

Puis un matin, plus de Noirnoir.

"Tu l'as flushé?" que je demande au valeureux chevalier.

"Euh, non".

"Alors quoi?"

"Tu veux pas le savoir" qu'il me répond. Puis je me suis rappelé que la veille, alors que j'étais déjà couchée, je l'avais entendu bardasser dans la cuisine qui est attenante à la chambre. "Est-ce que tu sais ou est le bidule qui aiguise les couteaux?" m'avait-il demandé tenant en main notre couteau de boucher.

Alors, c'est ça. Noirnoir a été guillotiné dans notre cuisine, sur une planche à couper.

"Il n'a pas souffert" a dit mon homme aux enfants.

Là, ben, c'est ça. Il en reste deux. Ils sont rendus gros. Ils nagent dans leur eau sale. Le petshop nous a proposé de les reprendre une fois engraissés. Ils les donneront à manger à d'autres poissons plus gros. La belle affaire.

Je suis d'accord avec toi Annie. Oublions les poules et les écureuils, on se lance dans la pisciculture.

mercredi 8 septembre 2010

Cauchemard

Tout s'écroule.
Hier, mon lave-vaisselle a rendu l'âme.

Il est de bon t0n de se moquer des années 1950 et de ce qu'on a appelé la "mystique féminine", titre du livre féministe culte de Betty Friedan. Pour faire une histoire courte elle reprochait à la société de ne présenter que la femme à la maison comme unique modèle valable de femme. Cette femme qui s'épanouissait à travers ses articles ménagers.


En même temps, ça m'énerve ce ton hautain que l'on prend parfois en parlant des ménagères des années 1950. La vie des femmes au début du 20e siècle n'avait vraiment rien de facile. Celle des hommes non plus d'ailleurs. À la ville comme à la campagne, les familles travaillaient dans des conditions proches de l'esclavage pour arriver à subsister.



Vient l'après-guerre et toute sortes de progrès. Comment reprocher à une femme (ma grand-mère par exemple, qui aura sa première lessiveuse après la naissance de son 5e enfant), sa joie de voir arriver la machine à laver? Le réfrigérateur? La cuisinière électrique? Le lave-vaisselle? Autant d'objets qui venaient réellement et profondément changer et faciliter sa vie.


Le premier lave-vaisselle a été inventé en 1850, quand même. C'était une machine en bois avec une manivelle que l'on tournait et qui envoyait de l'eau sur la vaisselle, sans vraiment la laver par contre...


En fait, tant pis pour Friedan, c'est une femme qui invente le premier lave-vaisselle fonctionnel!Josephine Cochrane. 1893. "Si personne ne l'invente, je vais le faire moi", dit-elle. Elle présente son invention lors de l'exposition universelle de 1893 en étant certaine de connaître un succès immédiat au près du public. Malheureusement, seuls les hotels et les grands restaurants achètent son idée.


Son lave-vaisselle aussi était mécanique et opéré à la main. Elle arrive finalement à trouver une compagnie qui accepte de produire l'appareil. Cette compagnie deviendra plus tard KitchenAid.


Alors oui, c'est sans honte aucune que je l'affirme: merci Josephine Cochrane pour ton lave-vaisselle. C'est aussi grâce à lui que je peux m'épanouir pendant qu'il lave la saloperie de vaisselle à ma place.

samedi 4 septembre 2010

Carb load

Connais-tu cette expression Annie?

Elle est bien connue dans le monde du sport. En course à pied, en tout cas. L'idée est de faire le plein de carbonhydrates avant une longue course.

Parce que tu sais, demain, je vais courir mon demi-marathon. 21,1 km dans les rues de Montréal. Avec quelques 22 000 autres participants des diverses épreuves du Marathon de Montréal.

L'idée du carb load, c'est de surcharger les muscles de glycogène. C'est pour cette même raison que dans les 4 semaines avant l'événement, on diminue l'entrainement.

En réalité, le carb load n'est pas vraiment nécessaire avant un demi marathon. Parce que tu vois, demain, selon mes calculs, je devrais seulement brûler 1150 calories, alors que ce serait le double si je faisais un marathon complet.

Mais c'est bon des carbonhydrates.



Ces derniers jours, j'ai quand même mangé un peu plus. Parce que j'aime manger. Ce soir, j'ai engouffré une grosse assiettée de pâtes. Plus tard, je vais manger un gros bol de céréales et demain matin, deux rôtis beurre d'arachide et confiture et du jus. Mon thé aussi. Parce que, ce que je crois par-dessus tout, c'est qu'il faut manger ce qui nous plaît et ne pas trop modifier ses habitudes au risque de se donner des problèmes digestifs.

Pendant la course, je vais aussi manger des jujubes de sportifs et puis boire du gatorade et de l'eau pour éviter une chute d'énergie vers le 15 km comme l'année dernière.

Ce sera chouette demain. La température est idéale. Je suis bien entraînée. J'ai hâte.

Mais ne me cherchez pas dans le peloton de tête. Je serai quelque part au milieu de la foule.



Tu penseras à moi entre 10h et 12h.

vendredi 3 septembre 2010

Helper

Demain, c'est la fête d'Ulysse.
Et Albi m'a aidé à faire son gâteau.

Pour la vaisselle par exemple, il est pas mal du tout.