lundi 31 mai 2010

La fée du logis

Est en vacances.C'est le soleil qui l'a peut-être fait fuir. Parce que la dernière fois qu'elle a fait une vraie épicerie, avec une liste genre, il y avait encore de la neige.

La fée du logis procrastine pour faire son pain. Elle envoit même son chum, ou ses fils, en acheter du déjà tranché. Au dé-pa-neur.
O u a i p .

Elle préfère écrire un billet de blogue plutôt que de se mettre à la sauce à spag. S'imagine prendre le Sauvignon en fin d'aprèm sur la terrasse, mais se contenterait tout aussi bien d'un Kraft Dinner.

La fée du logis n'a plus d'inspiration. Ne fait plus de biscuits. Plus de yogourt et se ruine en achetant au jour le jour le repas planifé par son chum à 16h00. Elle fait des lunchs de moins en moins zéro déchets et s'en balance. Pour preuve, elle a même des Whi-pet-tes emballées in-di-vi-du-elle-ment dans ses armoires.
H e p.

La fée du logis n'est pas déprimée. Au contraire. Elle se remet doucement d'un printemps merveilleux et surfe maintenant d'un repas à l'autre. Vogue. Butine. Prend du soleil. Flirt. S'étire au sortir du rêve.

On ne sait trop quand elle reviendra.
On la prendra quand elle sera là.
Ce n'est pas qu'elle nous manque.
Mais.

Un Sauvignon, ça accompagne plutôt mal le Kraft Diner.
... enfin, on pense?

vendredi 28 mai 2010

Juste ça...

Annie et moi sommes au Salon du livre de l'Abitibi pour faire la promotion de notre livre. Deux jours de liberté d'auteure. Deux jours à titre de jeune professionnelle libre de sa destinée. Deux jours entièrement dévoués à ma carrière.

Perso, je suis cre-vée. Pas tellement du travail que je fais ici, mais plutôt du travail que j'ai dû accomplir avant. Pour me rendre jusqu'ici. En fait, même pas tellement à cause de ça, qu'à cause que je me suis stressée à tout prévoir. Stresser pendant la nuit, genre.

Parce que c'est bien ça le problème. Pas tant de ne pas être là, auprès de ma famille, à prendre soin d'eux, que de veiller à ce que mon absence ne soit pas trop sentie. Que ça roule, quoi, pendant que je ne suis pas là. Et pour que je n'aie pas non plus trop à rattraper à mon retour.

Et ce n'est pas tout, il fallait préparer tout le reste, le bureau, je veux dire. Mon autre carrière. Celle qui achète le pain et le beurre. Veiller à ce que mon absence, là non plus, ne soit pas trop sentie. Des tas de petits trucs qui s'accumulent pour faire une belle, grosse, énorme montagne à gravir.

J'y suis bien arrivé, mais je suis les-si-vée.

La bouffe. Tenez.

'' T'inquiète pas pour nous, me dit mon homme. Fais-nous juste une petite sauce à spagh!'' ajoute-t-il.

Ouais, ouais. Juste ça. Une petite sauce à spagh de rien du tout.

C'est ainsi que je me suis retrouvée jeudi, après le souper, à hacher des oignons, des champignons, de l'ail et des carottes au lieu de me faire les jambes, ou une manucure, ou, je sais pas moi, quelque chose du genre.

Ah, bien sûr, j'aurais pu partir en coup de vent. Le laisser, lui, cet homme capable, se débrouiller seul. Je me débrouille bien, moi, non?

Mais je n'avais pas envie. En fait, je n'ai jamais envie de faire ça. En fait, ça m'arrange. C'est un peu pour moi. Pour que je me sente moins coupable. Est-ce mal? Est-ce réducteur? Nuis-je à la cause des femmes si...

(Driiiiiiing!)

- Euh... Un instant... Allo?? Oui... Ah! Madame Badinter, je... Oui, c'est que... Mais... Non, je ne voulais pas insinu... Vraiment, je... En fait, je voulais dire que... Je comprends mais... Je vous assure que... mon conjoint... C'est un choix qui...

(Clic.)

Bon. Voilà. Je disais quoi déjà?

Mon homme, voyez-vous, il est franchement pas mal. Mais la cuisine, il fait pas. Le lavage non plus. Mais il passe la balayeuse assez régulièrement. Et puis, il peut tout réparer. Il tond le gazon. Il est aussi assez efficace pour faire les runs de lait, vous savez, reconduire tout le monde à droite et à gauche? Et puis, il sait toujours où tout se trouve.

Tout.

Enfin, presque tout. Parce qu'il n'a pas trouvé mon veston noir. Celui que j'ai égaré. Pendant que je faisais la petite sauce à spagh avec mon tablier de ménagère, c'est ce qu'il faisait, lui, chercher mon veston partout dans la maison. Pour que sa petite femme ait l'air d'une vraie jolie professionelle. Il est comme ça. Il ne fait pas à manger, mais il cherche ce que j'égare. Et j'égare souvent.

Je m'égare, d'ailleurs, maintenant. Le manque de sommeil. Ce soir, je vais essayer de dormir. Il le faut. Surtout, surtout, ne pas penser à l'épicerie qu'il faudra faire au retour, ni au lavage à rattraper, ni au plancher sale de la cuisine, ni à la salle de bains, ni ...

(Drrrrrrrring!)

(Drrrrrring!)

(Drrrrriiiiiiiiiiiiiiiinnnnnng!)

mardi 25 mai 2010

Drapeau en berne - ajout



C'est terminé, mes amis.

Ce matin, j'ai trouvé le t-shirt sale de mon fils, exhalant le parfum du futur hockeyeur, dans le panier de lavage. Pas lavé depuis le début des séries.

Il y a des signes qui ne mentent pas.

Au revoir, Canadien, au printemps prochain!


Annie écrit:
Madeleine. Tu aurais dû placer ta photo comme ça...

*soupir*
*misère*

samedi 22 mai 2010

Vers la coupe avec les restes®

Un match d'après-midi.
Après avoir dépensé tout ce qu'on avait avec les homards, le calmar et les côtes levées. Judith arrive à point dans nos vies avec ce concept d'austérité - surtout qu'il semble que ça porte chance au CH de se faire prendre pour de vulgaires restes négligés.

Elle nous écrit:
Chez les Dorvil-Georges, il nous fallait un menu facile à préparer et délicieux. Le défi était de cuisiner avec des restants.
15 minutes de préparation, 5-10 minutes de cuisson.
Oui, oui c’est un match Tex-mex nachos et fajitas version HABS.

Un bon plat de nachos aux poivrons trois couleurs ( rouge, vert et jaune), arrosés d’une bonne salsa, le tout bien gratinés (question d’avoir le fromage).

J’aurais opté pour des poivrons
bleus, rouges et blancs. Disons qu’ils étaient un peu difficiles à trouver...

Ensuite, des
fajitas trois étages. Aux haricots rouges, salas, coriandre et fromage. Notre fille Maëlle n'a pas hésiter à voler des bouts de fromage...

Et en fouillant plus loin dans le frigo, une autre version de fajitas, cette fois-ci composée de restants de poulet, de coriandre et de fêta grecque…

Humm, un délice!
Judith est aussi une mère futée. Elle y va de ce conseil:
Si le match est présenté en soirée, l'entre-acte sera réservée au bain, à l'histoire, à la tété et au dodo.... vite, vite!
Pour le match d'après-midi cependant, vive les siestes... (mais attention aux cris d'ostrogoths célébrants chaque BUT.)


Sylvie L. propose aussi le menu parfait pour le match d'après-midi.
Elle nous écrit:

ok voici la recette de Pizza CH


1. sauce tomate d'origine italienne pour Gionta
2. jambon blanc et champignons pour le blanc du Canadiens
3. poivron rouge pour le CH et le rouge des canadiens
4. du mozzarella P'tit Québec pour Montréal

maintenant la pâte
bien mélanger le premier trio:
1 tasse d'eau tiède,
1 cuillère à thé de sucre,
1 sachet (8 gr.) de levure active
ensuite attendre patiemment 10 minutes
ou le temps de passer aux douanes à Phily

Ajouter 2 cuillère à soupe d'huile
pour la fluidité du jeu

incorporer 2 tasses et demie de farine
comme Subban rappelé des mineurs;
graduellement mais de façon efficace.

ajouter un peu de farine
pour avoir une pâte qui se tient
comme une équipe
pétrir la durée d'une pénalité mineure
et laisser reposer une période complète

donne 2 patinoires de 14 pouces

au four à 425
le temps de Cammalleri
(13 minutes)

Avec ces deux menus, je crois que les matchs d'après-midi vont être appréciés des enfants. Et si on ajoute de la bière, ça le sera de leurs pères également. Vivement le match de lundi pour proposer un concept avec du tofu?
pssst: Le programme Vers la coupe® fait parler de lui.

vendredi 21 mai 2010

Le der des der

Regardez-le bien,
parce qu'après c'est fini.
Ce matin je suis allée chercher au sous-sol le dernier pot de confiture de l'année dernière. Pêches. Là non plus, je n'ai pas su couvrir en bardeaux.

Au fond, je devrais voir ça du bon oeil. L'été passé, c'était la première fois que je me décidais à faire de la confiture en si grande quantité Et je me suis rendue jusqu'ici, quand même. Presque toute une année à ne pas acheter de confitures du commerce.

Dans quelques semaines, ce sera à nouveau le temps de fraises. Puis après, les framboises. Et les bleuets. Les pêches. Les prunes.

Et mon étagère sera à nouveau pleine de couleurs juste à temps pour l'automne.

jeudi 20 mai 2010

Nowhere la Coupe avec les tartes®

Bon.
Ouais.
Enfin.

On fait quoi?

Avec la Revanche des Manon®, on fonce dans le tas.

D'abord, des tartes.
Des vraies tartes qui qualifient bien les nuls qui nous servent d'équipe!

Manon L. nous écrit:

Comme les adversaires de nos Glorieux sont de Philadelphie, un classique s’est vite imposé à mon esprit : la tarte au fromage (philadelphia, bien sûr!). Un bel équilibre de citronné, de sucré et de fromagé, un vrai trio offensif et gustatif quoi!

Évidemment, le CH a le «dessus»!


Recette pour des vraies tartes
Croûte graham :
1 t. ¼ chapelure
¼ t. sucre
¼ t. beurre fondu

Cuire à 350 C environ 8 min. puis refroidir.

Garniture :
250 gr. de fromage à la crème
1 boîte de lait condensé sucré
1/3 t. de jus de citron
1 c. à thé de vanille

Fouetter Philadelphie,
ajouter graduellement le lait sucré
puis le jus de citron et la vanille.

Ajouter le logo de nos tartes.

Juste assez de glucides pour revenir fort au 3e match?
... ou pour entâmer la saison de golf du bon pied, Manon?

Ensuite, Manon de Savoir faire à conserver élabore, avec sa recette de crème glacée, une stratégie juste assez bipolaire pour convenir au fan du CH.

Elle écrit:

Ainsi, s'il fait chaud, on aura une belle gourmandise pour célébrer la
victoire... Sinon, on aura déjà notre confort food!!!

Pour la recette, c'est chez elle.

Bon.
Ouais.
Hum.

Go les... qui déjà?

mercredi 19 mai 2010

Vers la coupe avec les Rondelles de Calmarlleri



Bon, d'accord lecteurs et lectrices. J'avoue qu'avec les deux cuisantes défaites que nous venons de vivre, il est normal de remettre en cause la pertinence de notre programme Vers la coupe avec ©. Cependant, on s'amuse non? Vous qui, comme moi, faites la cuisine jour après jour après jour après jour après... ne trouvez vous pas qu'on se bidonne? Cuisiner pour le Canadien, ça reste inspirant!

Ainsi, je vous présente une nouvelle blogueuse qui s'est jointe à notre effort de guerre. Il s'agit de Tartine, mère de deux enfants, et grande anti-fan du Canadien.



Moi, en train de créer une recette à l’honneur du Canadien… j’en connais de mes amis qui vont tomber un bas de leur chaise! C’est que voyez-vous, je suis loin d’être fan. Je ne déteste pas le Canadien, disons plutôt que le sentiment que le hockey provoque habituellement chez moi est un mélange d’indifférence et d’agacement, c’est complètement différent!


Pourtant, Annie, Tartine est une femme de devoir et ne peut résister à notre appel.

Cela dit, comment résister à l’enthousiasme délirant des filles de Maman, j'ai faim? Même moi, j’en attrape la fièvre et je réponds « présente » à leur appel de créer une recette pour honorer et encourager notre glorieux club de hockey.



Elle nous propose donc une recette de Rondelles de Calmarlleri. Le plus important dans cette recette est la séance de visualisation qui la précède! À lire absolument!
*************



Pour le reste, sans vouloir être rabat-joie, je crois qu'il faudra bientôt, Annie, commencez à élaborer un plan Survivre à l'élimination avec © comportant des tonnes de comfort food.

L'heure est grave. Selon mon homme, c'est tout l'avenir du hockey, et celui de ses futurs hockeyeurs, qui est en jeu si les robustes Flyers gagnent. Faudra donc également élaborer le plan Vers la LNH avec les protéines© pour permettre à nos petits gaillards de prendre un peu de muscles en vue de leur carrière future...

Mais ce n'est pas encore fini, citoyennes! À vos fourneaux!

mardi 18 mai 2010

Vers la Coupe avec les côtes levées®

(source: Martin sur 25stanley)
Djo Pouliot, de feu Journal à quatre mains, participe au programme.
((Et avec un nom comme celui là, ça ne peut que sonner le réveil!))
Elle nous écrit:

Fin de saison 2009...

Moi : que diriez-vous si je faisais un spécial Cage aux sports, pour le hockey, ce soir? Des Buffalo wings, genre?
Lui : ou les côtes levées de Martin Picard?
Mini : et des frites grecques!
Moi : ouin… les côtes levées de Martin Picard, c’est long à faire! Bon. Je vais essayer de faire des raccourcis.
Lui : sup! Tout ce qui se mange d’une main pour qu’on puisse lever le bras s’il y a un but.

Fin de saison 2010…
Lui : si tu refaisais tes côtes levées de Martin Picard, je suis certain que les Canadiens gagneraient.
Moi : belle façon détournée de me demander mais l’an dernier, ça ne les a pas aidés. Bah! Sont pas de taille contre Washington, anyway.
Lui : c’est encore drôle.
Moi : si ils mettaient autant de cœur à l’ouvrage que moi (et Martin Picard)…
Mini : et des frites grecques!

Alors voilà le résultat : on mange des côtes levées aux quatre jours depuis 1 mois...


Côtes levées de Martin Picard
avec des raccourcis à la Djo

Côtes levées (dos) pour 4 personnes
1 sachet de soupe à l’oignon
Dans une grande casserole d’eau bouillante,
mettre la soupe à l’oignon
et les côtes
(découpées par groupe de 4).
Bouillir 45 minutes.

Pendant ce temps, préparer la marinade.

150 ml de ketchup
35 ml sauce A-1 ou hoisin ou HP
50 ml de Worces
50 ml de bière
50 ml moutarde forte
1 ml Tabasco
25 ml jus de citron
3 gousses d’ail (ou ½ c. thé fleur d’ail)
3 c. soupe de miel
2 c. thé poudre de chili
Sel, poivre

Mettre les côtes levées encore chaudes dans cette marinade

et mettre au frigo au moins 2 heures.
Cuire 15 minutes sur le barbecue

ou à broil en badigeonnant bien.


Go les Habitants.

Les Chroniques du patio répondent aussi à l'appel,
((même si, celle qui les écrit n'est rien de moins qu'une... traître!))

"J’HAIS le hockey. Profondément. Viscéralement. Encore plus quand on parle du CH. En fait, j’aimais le hockey quand je l’écoutais avec mon père, du temps ou il n’y avait que 6 clubs dans la ligue. Du temps ou les joueurs étaient des vrais, avec des noms qu’on pouvait prononcer. Ha! La subtilité langagière d’un Yvon – j’ai mal à la laine – Lambert! Et puis, tant qu’à s’enfoncer dans l’opprobe générale… je suis une fidèle des bruns. Ouais, les bruns de Boston."
Pour sa recette de poulet au miel, c'est chez elle que ça se passe!
Go les Habitants.

dimanche 16 mai 2010

Vers la Coupe avec le déjeuner des Glorieux©

Martine des Banlieusardises participe au programme!

"Ainsi donc, il y aurait moyen d’aider «nos» p’tits gars en jouant de la casserole? De participer un peu à la fièvre des séries à grands coups de spatule? Alors OUI, j’en suis!

Voici ma modeste contribution: le petit déjeuner des Glorieux. Deux recettes gagnantes pour venir à bout des Flyers ce soir: un lait frappé pour se mettre en appétit, suivi d’oeufs de flyers en sandwich matin."

Source: Banlieusardises

Pour les recettes, c'est chez elle que ça se passe. Allez, c'est justement la journée idéale pour le brunch!
Merci Martine,
c'est par la bouche des nôtres que les grandes batailles se gagnent!

samedi 15 mai 2010

Vers la coupe avec... le homard!

Ça y est, Annie. On connaît nos adversaires. Il faut passer à l'attaque pour aider nos Glorieux. On ne peut pas se laisser faire.

C'est dans cet esprit que j'ai décidé qu'aujourd'hui, on allait mettre à mort des homards. Ne cherchez pas. Il n'y a aucun lien à établir entre les homards et les Flyers, sauf que c'est la saison et que j'avais le goût. Je me suis dit que ça pourrait faire des genres de poupées vaudou.

Je suis donc allée à l'épicerie. Fallait me voir émettre des petits cris aigus de fille alors que j'essayais de mettre les petites bestioles vivantes dans un sac. Iiiiiiish. Mais il ne fallait pas baisser les bras. Nos Canadiens vont bien se battre eux, dès dimanche, contre les mautadits Flyers qui ont eux aussi le vent dans les voiles.

À la maison, je les ai mis sur la table pour qu'ils s'amusent un peu avant leur dernier repos. Je vous présente Gagné, Brière et Pronger.



- Oh! qu'ils sont beaux, s'est écrié mon Chichou.

- Et ils vont être bons itou! lui ai-je dit.

Avec l'aide de mon courageux homme, on a plongé les trois valeureux adversaires têtes premières dans une grosse casserole d'eau salée et de vin.



Ça ne sera pas facile, c'est clair.
Mais au moins, Annie, mes Flyers, ils sont cuits.

**********

Pour ceux que ça intéresse, je les ai cuisinés comme ceci. C'était bon.

Un souper haïtien

pour ses quatre ans.

Ce petit bonhomme, je l'adore. Comme un petit pain au beurre droit sorti du four, j'en mangerais tout le temps.

Lui par contre, c'est d'un souper haïtien dont il ne se lasserait pas. C'est ce qu'il m'a demandé comme repas d'anniversaire en tout cas.

La dernière fois, j'avais été un peu déçue par mon poulet haïtien. Alors mon amie Sylvie m'a donné la recette qu'elle fait. Avec une recette de Diri et pois colés en plus!

Et comme dessert, il veut un gâteau aux fraises. Alors j'ai acheté des fraises. Des litres de crème 35%. Et de la pâte d'amandes, laquelle je vais travailler pour la première fois de ma vie.

Mon poulet marine depuis hier soir. Mes génoises ont été faites hier après-midi. Je vais cuisiner tantôt
et
ce soir,
je vais prendre tout mon temps à le regarder manger le repas de ses quatre ans.

jeudi 13 mai 2010

En route vers la Coupe®

Mesdames, ceci est un important appel à toutes.


L'heure est grave dans les chaumières. Nos Glorieux sont à huit victoires de la Grande Coupe et dans les cuisines du Québec, c'est à nous de les aider.

Les Ailes de pingouins à la sauce Halak™ nous ont finalement rendu quelques fiers services contre Pittsburgh, mais nous devons maintenant trouver autre chose.

Nous lançons ainsi un appel à toutes les ménagères
pour que vous partagiez avec nous
vos plats CH.

Nous sommes aussi intéressées à comprendre pourquoi et comment ils le sont devenus.

Ces données seront rigoureusement compilées afin de développer l'approche révolutionnaire En route vers la Coupe® (avec le tofu, avec les cupcakes, avec la pizza, bref les déclinaisons sont à l'infinies).

Votre savoir faire peut aider nos Canadiens!
Recettes et photos seront en vedette sur Maman, j'ai faim!

De notre côté nous nous engageons à vous proposer d'ici le début de la prochaine série une recette familiale qui ornera les tablées de nos familles afin de soutenir nos Habitants.

On vous retrouve avec impatience dans la section commentaires, par courriel, sur les réseaux sociaux ou tout autres moyens modernes de communication qui permettront la Grande mise en commun©. Comme l'a si bien dit une de nos chères lectrices:

c'est dans les chaumières que se gagnent les combats.


ps: cliquez ici si vous avez envie de savoir
où nous étions hier.

mercredi 12 mai 2010

dimanche 9 mai 2010

Les vieilles

C'est la fête des mères.
Et moi, je pense aux vieilles, même si je voudrais penser à autre chose.

Au début du mois d'avril, Radio-Canada apprenait que des milliers de personnes âgées au Québec sont sous-alimentées lorsqu'elles arrivent en institution.

Sous-alimentées. Ici. Pas là-bas , ici chez nous.
« Ils ont pris des habitudes à la maison, un bol de céréales le soir, une rôtie parce qu'on n'a pas faim, on n'a pas les capacités physiques de préparer, on est tout seul à manger, donc, c'est plus facile de faire ça.»
- Lyne Duval, chef du service de diététique de l'Institut universitaire de
gériatrie de Montréal.

Est-ce que nous sommes surpris de voir que leur condition ne s'améliore pas une fois qu'elles quittent leur maison pour un centre ou l'hôpital? Plus de la moitié des personnes âgées qui se retrouvent à l'hôpital perdent des forces au lieu d'en gagner durant leur séjour. Dans les centres d'hébergement, entre 30 et 85 % des résidants souffrent de dénutrition.

«Au Québec, on ignore ce problème, on ne s'en occupe pas, alors ça empire»
- Denise Ouellet, professeure à l'Université Laval

Qui gueulera pour les personnes âgées mal nourries? Imaginons la crise que causerait une nouvelle à l'effet que 80% des petits dans les CPE seraient en état de dénutrition.

Pourtant. Je pleure toutes ces vieilles qui ont nourri le Québec à bout de bras. Mères de familles souvent très nombreuses qui se retrouvent aujourd'hui à se faire un bol de céréales pour souper. Je pleure tous ces pères de familles, pourvoyeurs acharnés pour faire vivre les leurs qui ne se sont jamais mis aux fourneaux.

Aujourd'hui, nourrir les miens m'occupe continuellement l'esprit. Quoi leur offrir? Comment le faire? Pourquoi le faire? Combien en faire? Ça m'habite. Ça revient trois fois par jour, sept jour par semaine, 52 semaines par année. Parfois dans l'angoisse, parfois dans l'allégresse, le plus souvent dans la quotidienneté du temps qui passe. C'est ma vie. Tout comme il y a cinquante ou soixante ans, ça été la leur.

Viendra bien un jour où ils ne seront plus quatre à ma table mais trois. Puis deux. Puis un. Puis plus personne.

Nourrir les miens ne m'occupera plus l'esprit.

Mais qui aura à l'esprit de me nourrir?

samedi 8 mai 2010

Elle me met au défi! - AJOUT PHOTOS




Chères lectrices,

Avez-vous lu l'échange de commentaires qui a suivi le billet de Madeleine sur les ailes de pingouins à la sauce Halak?

Ses maudites ailes de pingouins! Elles m'appellent très fort depuis qu'elle a fait cette entrée de blogue. Sauf qu'elles portent malheur ses ailes. Parce que quand elle a fait ce message, ils ont perdu.

Mais quand je lui ai signifié qu'ils avaient perdus, ben ils ont gagné! Alors du coup, je ne sais plus trop.

Et là, elle me met au défi d'en faire pour ce soir.

Mon printemps est hockey. Mes gars sont hockey. Ma fille dit "Canadien". Mon chum? Mon chum l'a, lui, son fanion. Depuis octobre dernier, genre. J'ose à peine imaginer ce que ça sera quand ils seront en finale. Je suis pas mal hockey moi-même. Loin de la puck-bunny quand même. Ceci dit je pense que mon côté hockey n'a pas été sans séduire mon amateur de chum.

Le hockey, c'est famille. Et ce printemps, on ne va pas bouder pas notre plaisir.

Mesdames, vous ferez des ailes de pingouins ce soir pour encourager nos p'tits gars? Tantôt, je vais m'en acheter un demi kilo au moins. Je vais les faire tes maudites ailes Madeleine.

Et après la victoire, tu penses quoi si j'appelle mes amis du Sportnographe pour leur vendre une chronique sur le sujet?

Annie ajoute:

Je dis ça d'même mais hep. Q'une bouchée. On a fait qu'une bouchée de tes maudites ailes de pingouins.

Go les habitants.

vendredi 7 mai 2010

Hommage aux restes

Il y a de ces jours, on est vraiment heureux d'avoir des restes.

La gastroentérite court chez moi. Un enfant après l'autre est tombé sous l'effet du méchant virus. Et les parents, ça allait, jusqu'à hier.

J'avais mal au ventre en rentrant du bureau mais je me suis convaincue que c'était parce que, en retard, j'avais filé à toute vitesse sur mon vélo pour ramasser ma fille à la sortie de la maternelle. Filer, vraiment, à toute allure, à dépasser des grands gars de six pieds qui n'aiment pas trop, je crois, se faire dépasser par une fille en jupe.

Enfin, ce n'était pas tant l'effort physique lui-même, mais bien le fait qu'il suivait de trop près un dîner-pizza avec une VP au boulot. Êtes-vous capable de vous contrôler, vous, quand il y a 6 pizzas dans la salle de conférence? Moi pas. J'mange toujours trop dans ce temps-là.

Je croyais donc vraiment que c'était l'excès suivi de l'effort physique qui me donnait mal au coeur.

Dans mon cercle d'amies, on appelle ça le déni de la gastro.

"Mon fils a vomi, mais c'est pas la gastro, c'est une digestion." dit celle qui ne veut pas être exclue pendant des jours. "J'ai passé la maison au Lysol, juste pour être certaine!" ajoute-t-on pour se faire convaincante. Mais dans les réseaux familiaux, pas de quartier. C'est le règne de l'ostracisme gastroentérique. Comme dans, je-t'aime-mais-si-tu-as-la-gastro-tu-ne-n'approches-pas-de-moi-à-moins-de-100-mètres.

C'est normal. Depuis que nous avons été les instigateurs d'une vague de gastro dans le temps des fêtes, une certaine année, je suis plutôt pour ce genre de quarantaine.

Je me suis rendue à l'évidence que c'était vraiment ça quand j'ai constaté que je n'étais plus vraiment capable de tenir sur mes jambes. "Ça file vraiment pas" ai-je dit à mon homme avant d'aller me cacher dans notre chambre. Heureusement, mercredi, j'avais fait double portion de rigatoni au poulet et à la menthe en prévision des lunchs du reste de la semaine. Un coup de dé. Mon homme a pu facilement nourrir la gang pendant que je gémissais sur notre lit. Ainsi, il n'a rien manqué de la quatrième partie de la série Canadiens/Pinguins.

Plus tard, quand le pire était passé, je suis allée m'assoir avec lui pour écouter la troisième période. "C'est trop d'émotions pour toi, dans ta faible condition." m'a-t-il dit quelques instants avant que l'équipe marque sont deuxième et troisième buts gagnants.

Mais ça ne deviendra pas une nouvelle superstition dans notre famille. Jamais plus de gastro contre une victoire.

Jamais plus de pizza non plus.

mercredi 5 mai 2010

À l'école pour un repas

Ma collègue,
son chum est journaliste. Il était en Haïti et devait y rester pour un petit bout. Parce qu'ils ont comme pas mal de pain sur la planche là-bas.

Aujourd'hui son patron l'a appelé. Il doit quitter Haïti pour la Louisiane. Comme là, là. Dans le métier, on appelle ça le cycle des nouvelles.

Le tremblement de terre en Haïti?

Old news.

Les écoles viennent à peine de rouvrir en Haïti. Tu imagines? Les classes étaient suspendues depuis le 12 janvier! Et rouvrir est un bien grand mot. Les cours se donnent sous une tente de l'ONU. Parce que les écoles, tu sais...
Comme le pays est encore à genoux, bien des enfants manquaient à l'appel lorsque les classes ont repris. Aussi, les parents hésitaient à renvoyer leurs enfants en classe. Trop d'insécurité. Des bâtisses peu fiables. La peur d'une nouvelle secousse. Trop de tout. Trop de rien.

Alors ils ont eu une idée pour battre le rappel chez les écoliers.

L'école offre un repas chaud. Du riz, des légumes, un peu de viande. Un demi million de repas servis comme ça chaque jour dans les écoles via le Programme alimentaire mondial. Et ça marche. Parce que...

"Il y a des parents qui n'ont rien à donner à manger à leurs enfants. Ça se voit sur le visage des élèves, leur esprit est occupé car ils ont faim."

Ils
ont
faim
.

"Maman j'ai faim", pour nous au fond, ça ne voudra jamais rien dire tu vois.

Dans quelques jours, Albert va avoir 4 ans. Comme chaque fois que c'est l'anniversaire d'un enfant, je lui demande des jours à l'avance ce qu'il aimerait que je lui cuisine comme souper de fête.

"Un souper haïtien!" qu'il m'a dit du haut de ses 3 ans et trois quart.

Oui mon loup. Je vais te faire un souper haïtien pour tes quatre ans mon coeur. Tu le mangeras avec appétit alors que je serai fixée sur ton beau visage rond. Sur tes petits bras d'homme qui ont encore ces plis de bébé que je ne veux jamais voir disparaître.

Mais surtout, bon sang, surtout, je te regarderai manger pour tes quatre ans en remerciant la vie de ne jamais t'avoir vu avoir faim.

mardi 4 mai 2010

Lecture du matin

Lire en mangeant,
nous sommes très pour.




Surtout lorsqu'il s'agit du livre de maman.

dimanche 2 mai 2010

Il fallait que je le dise...

Il est presque 23h, mais je ne peux pas dormir.

Ma soeur qui m'a appelée. Elle vient de mettre au monde son bébé.

"Ta fille a une cousine" m'a-t-elle dit. Et moi, je n'ai rien trouvé de mieux que de pousser un cri.

Un bébé nièce.

Pendant qu'elle me parlait, j'entendais qu'elle mangeait. Le premier repas après avoir accouché: ça te rappelle quelque chose Annie? Y a-t-il un autre repas pour lequel on a autant d'appétit?

Une nouvelle vie.

Ce soir, je vais dormir avec un sourire aux lèvres.

Je me sens un peu immortelle.

Dans ma cuisine

Trop souvent au menu:
Empilade d'enfants.

Tu crois que ça va nous manquer quand on va être vieilles? Parce que parfois, être vieille est mon seul espoir de paix et de tranquilité.